Leçon n°2 - Un produit mondialisé : l’iPhone (étude de cas)

(cliquez sur les titres des parties et des paragraphes pour faire apparaître le texte et les documents de la leçon)

 

Introduction

Introduction
L’iPhone est une marque de smartphones commercialisée par Apple depuis 2007. Universellement connu (200 millions d’exemplaires en ont été vendus en 2017), cet objet a toutes les caractéristiques d’un produit mondialisé, de sa conception en Californie à sa distribution mondiale, en passant par la fabrication de ses composants et son assemblage en Chine. Quels acteurs et quels flux de la mondialisation permet-il d’identifier ?
© Thierry Gasnier

I. Le produit-phare d’une entreprise innovante

I. Le produit-phare d’une entreprise innovante
1. 11ème entreprise mondiale par son chiffre d’affaires de 2017 (229 milliards de dollars), Apple a été fondée sous le nom de « Apple Computers » en 1977 par Steve Jobs et Steve Wozniak, deux jeunes informaticiens qui avaient conçu leur premier ordinateur, (l’Apple 1) l’année précédente (document 1). La nouvelle entreprise est un pur produit de la Silicon Valley, ce foyer d’innovation situé au sud de la baie de San Francisco, qui est devenu le modèle de tous les technopoles mondiaux en créant des liens étroits entre universités, centres de recherche et industries de pointe, ce qui a permis la naissance de nombreuses entreprises des secteurs de l’informatique et d’Internet, comme Microsoft, Google ou Facebook (document 2). Dès sa naissance, Apple se définit comme une entreprise différente de ses concurrents (pendant longtemps son slogan est : Think different, « penser autrement ») ) et se caractérise par d’exceptionnelles capacités d’innovation, qu’illustre l’invention dès 1984 du premier ordinateur personnel, le Macintosh (document 3).
2. Le tournant décisif de l’histoire de l’entreprise a lieu dans les années 2000, entre 2001, date de la sortie de l’iPod, un lecteur mp3 qui connaît un succès universel immédiat, et 2007, date de la sortie du premier iPhone, présentée par Steve Jobs comme une révolution dans l’histoire du téléphone (document 4): ce smartphone (un « téléphone intelligent », à la fois téléphone, lecteur multimédia et plate-forme Internet) sert de modèle pour tous les concurrents d’Apple, qui devient le 2ème constructeur mondial de téléphones mobiles derrière le coréen Samsung . Désormais centrée sur de nouveaux secteurs d’activité (Apple fournit aussi le contenu multimédia des appareils qu’elle commercialise, grâce à la plateforme iTunes), l’entreprise change de nom en 2007 (elle se nomme simplement « Apple ») et devient une firme transnationale, un acteur majeur de la mondialisation, qui emploie aujourd’hui 123 000 personnes dans le monde (document 5).
© Thierry Gasnier

Apple: un fabricant d’ordinateurs...

Apple1

Le premier produit de l'entreprise: l'ordinateur Apple 1 (1976)

 

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Apple: un fabricant d’ordinateurs...

Silicon Valley

La Silicon Valley, un foyer d'innovation exceptionnel

 

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Apple: un fabricant d’ordinateurs...

Pub Apple 1 Pub Apple 2

Deux publicités d'Apple dans les années 1990
et un même slogan: « Penser autrement »

 

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Apple: un fabricant d’ordinateurs...

MacintoshLe premier ordinateur personnel:
le Macintosh (1984) ...

Publicité Macintosh... et sa légendaire publicité réalisée par R. Scott
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... qui se tourne vers le multimédia et la téléphonie dans les années 2000

Iphone 2007L'iPhone Edge (2007) ...

Jobs 2007... et l'annonce de son lancement par Steve Jobs
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... qui se tourne vers le multimédia et la téléphonie dans les années 2000

En 2007, Apple Computers devient « Apple » pour refléter la diversification de ses produits.

Apple Bourse
Apple en 2018:
  • Chiffre d’affaires : 229 milliards de dollars (11ème rang mondial)
  • Effectifs : 123 000 employés
  • Capitalisation boursière: 1 000 milliards de dollars (la plus élevée du monde)

 

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1. Apple: un fabricant d’ordinateurs...

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Apple1

Le premier produit de l'entreprise: l'ordinateur Apple 1 (1976)

 

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Silicon Valley

La Silicon Valley, un foyer d'innovation exceptionnel

 

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Deux publicités d'Apple dans les années 1990
et un même slogan: « Penser autrement »

 

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le Macintosh (1984) ...

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2. ... qui se tourne vers le multimédia et la téléphonie dans les années 2000

... qui se tourne vers le multimédia et la téléphonie dans les années 2000

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Jobs 2007... et l'annonce de son lancement par Steve Jobs
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En 2007, Apple Computers devient « Apple » pour refléter la diversification de ses produits.

Apple Bourse
Apple en 2018:
  • Chiffre d’affaires : 229 milliards de dollars (11ème rang mondial)
  • Effectifs : 123 000 employés
  • Capitalisation boursière: 1 000 milliards de dollars (la plus élevée du monde)
 

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II. Une production mondialisée

II. Une production mondialisée
1. « Designed in California ... » Comme tous les autres produits de l’entreprise, l’iPhone est conçu au siège social d’Apple, installé à Cupertino (Californie) dans un gigantesque bâtiment circulaire imitant le bouton des iPhones (document 1). Ce travail de conception est réalisé par des ingénieurs américains, mais aussi européens ou asiatiques. Les salaires élevés et les conditions de travail optimales fournis par la firme lui permettent en effet de recruter sur tous les continents, contribuant ainsi au Brain Drain (l’attraction des cerveaux), qui alimente de nombreuses FTN en travailleurs hautement qualifiés (document 2).
2. « ... , assembled in China » . Apple ayant la particularité d’être une « entreprise sans usines », la fabrication de l’iPhone est réalisée très loin des États-Unis. C’est au sud de la Chine, dans la ville de Shenzhen, qui a été l’une des premières « Zones Économiques Spéciales » ouvertes en 1979 par le gouvernement chinois pour attirer les capitaux étrangers, que le principal sous-traitant d’Apple, l’entreprise taïwanaise Foxconn a installé une gigantesque usine, où près de 300 000 personnes travaillent et résident en partie, ce qui lui permet de disposer d’une main d’œuvre abondante, disponible, très disciplinée et très bon marché (document 3). Mais, aujourd’hui, une grande partie de la production de Foxconn a été délocalisée à Zhengzhou, dans le centre de la Chine, en raison de l’augmentation des salaires provoquée par le développement rapide de la région de Shenzhen (document 4) et, pour les mêmes raisons, Apple fait désormais aussi appel à un autre sous-traitant taïwanais, Pegatron, qui assemble des iPhones dans la région de Shanghai (document 5). Ceci illustre bien la stratégie de toutes les FTN, sans cesse à la recherche des « avantages comparatifs » les plus intéressants.
3. L’assemblage des iPhones en Chine n’est qu’un aspect de la Division Internationale du Travail mise en place par Apple. En effet, comme l’entreprise ne fabrique pas elle-même les composants de ses téléphones, elle fait appel à plus de 200 fournisseurs (dont beaucoup sont ses principaux concurrents, comme Samsung, LG ou Toshiba), essentiellement localisés en Asie Orientale, aux États-Unis ou en Europe (document 6). Ces entreprises fabriquent les pièces détachées de l’iPhone, qui sont ensuite assemblées en Chine et, depuis peu, au Brésil, en utilisant de très nombreuses matières premières produites aussi bien en Asie, qu’en Afrique ou en Amérique latine et acheminées sur les lieux de fabrication des pièces détachées (document 7). La production de l’iPhone, organisée à l’échelle mondiale comme celle de tous les produits mondialisés, engendre donc de multiples flux de marchandises, qui sont l’aspect le plus visible de la mondialisation actuelle (document 8).
© Thierry Gasnier

« Designed in California ... »

Cupertino1

Le nouveau siège social d’Apple, à Cupertino

 

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« Designed in California ... »

Cupertino2

Apple recrute ses ingénieurs sur tous les continents

 

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« ..., Assembled in China »

Shenzhen

L’un des ateliers de l’usine Foxconn, à Shenzhen, surnommée « Foxconn City »

 

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« ..., Assembled in China »

« Foxconn City »
“Toute la chaîne d’approvisionnement est maintenant en Chine”, confie un ancien dirigeant d’Apple. “Il vous faut un millier de joints de caoutchouc ? Vous le trouverez dans l’usine d’à côté. Un million de vis ? C’est dans l’usine au coin de la rue. Vous voulez que cette vis soit façonnée un peu différemment ? Ce sera prêt dans trois heures.”
Huit heures de route séparent l’usine de découpe de verre du complexe industriel où est assemblé l’iPhone [le Parc scientifique et technologique de Longhua, à Shenzhen, dans la province du Guangdong]. Ce complexe, surnommé Foxconn City, a achevé de convaincre les dirigeants d’Apple que la Chine pouvait fournir des ouvriers – et une réactivité – avec lesquels leurs homologues américains ne pouvaient pas rivaliser. Car rien de comparable à Foxconn City n’existe aux Etats-Unis. (…) “Quelle usine américaine pourrait trouver 3000 ouvriers au pied levé et les convaincre de vivre dans des dortoirs ?” fait remarquer Jennifer Rigoni, responsable mondiale de la gestion des fournisseurs d’Apple jusqu’en 2010. A la mi-2007, au bout d’un mois d’essais, les ingénieurs d’Apple avaient enfin mis au point une méthode de découpe du verre. Les premières livraisons de verre arrivèrent à Foxconn City en pleine nuit, se souvient l’ancien cadre d’Apple. C’est à ce moment-là que le directeur de l’usine a réveillé des milliers d’ouvriers, qui ont sauté dans leur uniforme – blouse noir et blanc pour les hommes, rouge pour les femmes – et se sont aussitôt mis en rang pour assembler, à la main, les téléphones. En trois mois, Apple avait vendu 1 million d’iPhones. Depuis, Foxconn en a assemblé 200 millions de plus.
Le parc industriel de Longhua emploie 230000 personnes, dont beaucoup travaillent six jours par semaine et passent jusqu’à douze heures d’affilée à leur poste. Plus d’un quart d’entre elles sont logées dans les dortoirs de l’entreprise et beaucoup gagnent moins de 17 dollars [13 euros] par jour. [...] Foxconn emploie 300 gardiens pour encadrer la circulation pédestre et éviter que les ouvriers ne se fassent écraser lors de la ruée vers les portes. Dans la cuisine centrale de l’usine, on fait cuire chaque jour trois tonnes de porc et treize tonnes de riz.

The New York Times, 21 janvier 2012

 

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« ..., Assembled in China »

Zhengzhou

L’un des ateliers de l’usine Foxconn, à Zhengzhou, surnommée « iPhone City »

 

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« ..., Assembled in China »

Pegatron

Les ouvriers de l’usine Pegatron, à Shanghai

 

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Un produit « made in Monde »

Apple pièces détachées

Les pièces détachées de l'iPhone et leurs fabricants

 

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Un produit « made in Monde »

Fournisseurs

Les usines des 200 firmes qui fournissent Apple en pièces détachées

 

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Un produit « made in Monde »

Composants

Les matières premières qui entrent dans la fabrication de l'iPhone

 

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Un produit « made in Monde »

iPhone flux

Les flux produits par la fabrication de l'iPhone

 

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1. « Designed in California ... »

« Designed in California ... »

Cupertino1

Le nouveau siège social d’Apple, à Cupertino

 

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« Designed in California ... »

Cupertino2

Apple recrute ses ingénieurs sur tous les continents

 

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2. « ..., Assembled in China »

« ..., Assembled in China »

Shenzhen

L’un des ateliers de l’usine Foxconn, à Shenzhen, surnommée « Foxconn City »

 

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« ..., Assembled in China »

« Foxconn City »
“Toute la chaîne d’approvisionnement est maintenant en Chine”, confie un ancien dirigeant d’Apple. “Il vous faut un millier de joints de caoutchouc ? Vous le trouverez dans l’usine d’à côté. Un million de vis ? C’est dans l’usine au coin de la rue. Vous voulez que cette vis soit façonnée un peu différemment ? Ce sera prêt dans trois heures.”
Huit heures de route séparent l’usine de découpe de verre du complexe industriel où est assemblé l’iPhone [le Parc scientifique et technologique de Longhua, à Shenzhen, dans la province du Guangdong]. Ce complexe, surnommé Foxconn City, a achevé de convaincre les dirigeants d’Apple que la Chine pouvait fournir des ouvriers – et une réactivité – avec lesquels leurs homologues américains ne pouvaient pas rivaliser. Car rien de comparable à Foxconn City n’existe aux Etats-Unis. (…) “Quelle usine américaine pourrait trouver 3000 ouvriers au pied levé et les convaincre de vivre dans des dortoirs ?” fait remarquer Jennifer Rigoni, responsable mondiale de la gestion des fournisseurs d’Apple jusqu’en 2010. A la mi-2007, au bout d’un mois d’essais, les ingénieurs d’Apple avaient enfin mis au point une méthode de découpe du verre. Les premières livraisons de verre arrivèrent à Foxconn City en pleine nuit, se souvient l’ancien cadre d’Apple. C’est à ce moment-là que le directeur de l’usine a réveillé des milliers d’ouvriers, qui ont sauté dans leur uniforme – blouse noir et blanc pour les hommes, rouge pour les femmes – et se sont aussitôt mis en rang pour assembler, à la main, les téléphones. En trois mois, Apple avait vendu 1 million d’iPhones. Depuis, Foxconn en a assemblé 200 millions de plus.
Le parc industriel de Longhua emploie 230000 personnes, dont beaucoup travaillent six jours par semaine et passent jusqu’à douze heures d’affilée à leur poste. Plus d’un quart d’entre elles sont logées dans les dortoirs de l’entreprise et beaucoup gagnent moins de 17 dollars [13 euros] par jour. [...] Foxconn emploie 300 gardiens pour encadrer la circulation pédestre et éviter que les ouvriers ne se fassent écraser lors de la ruée vers les portes. Dans la cuisine centrale de l’usine, on fait cuire chaque jour trois tonnes de porc et treize tonnes de riz.

The New York Times, 21 janvier 2012

 

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« ..., Assembled in China »

Zhengzhou

L’un des ateliers de l’usine Foxconn, à Zhengzhou, surnommée « iPhone City »

 

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Pegatron

Les ouvriers de l’usine Pegatron, à Shanghai

 

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3. Un produit « made in Monde »

Un produit « made in Monde »

Apple pièces détachées

Les pièces détachées de l'iPhone et leurs fabricants

 

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Un produit « made in Monde »

Fournisseurs

Les usines des 200 firmes qui fournissent Apple en pièces détachées

 

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Composants

Les matières premières qui entrent dans la fabrication de l'iPhone

 

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Un produit « made in Monde »

iPhone flux

Les flux produits par la fabrication de l'iPhone

 

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III. La conquête sélective et progressive d’un marché mondial

III. La conquête sélective et progressive d’un marché mondial
1. Apple est une entreprise sans usine, mais elle a des magasins. En effet, la distribution des produits Apple se fait à partir du réseau des Apple Stores, propriétés de l’entreprise et fer de lance de sa stratégie commerciale. Installés dans les pays les plus développés et, de plus en plus, dans les pays émergents, ces 506 magasins ouverts dans 25 pays sont situés dans les plus beaux quartiers (la 5ème Avenue à New York, les Champs-Élysées à Paris) et sont organisés selon un même modèle conçu par Steve Jobs pour en faire des boutiques de luxe (document 1). Cela permet aux acheteurs d’iPhones, où qu’ils se trouvent sur la planète, de se convaincre qu’ils achètent (très cher) des produits d’exception. C’est d’ailleurs devant les Apple Stores que se forment les interminables files d’attente qui accompagnent les lancements des nouvelles versions de l’iPhone, transformés en événements planétaires (document 2).
2. Cette stratégie commerciale très sélective est reproduite à l’échelle de la planète. Comme tous les autres produits d’Apple, les versions successives de l’iPhone ne sont pas distribuées partout et en même temps. Lancé en priorité dans les régions les plus développées (Amérique du Nord, Europe occidentale, Asie orientale et Australie), l’iPhone est ensuite commercialisé dans les autres marchés émergents (ceux du Brésil, de l’Inde ou de la Russie), alors qu’il n’est disponible que tardivement et indirectement dans le reste du monde (document 3). En réalisant 80% des ventes de l’iPhone aux Etats-Unis, en Chine, en Europe et au Japon, Apple ne fait que s’adapter aux inégalités économiques sur lesquelles repose la mondialisation (document 4).
3. Cette stratégie mondiale de commercialisation engendre de nouveaux flux, ceux des produits finis. Pour approvisionner ses différents marchés, Apple utilise l’avion afin de fournir en urgence les Apple Stores avant le lancement d’une nouvelle version de l’iPhone, mais, dans la plupart des cas, les téléphones sont transportés vers les lieux de consommation par porte-conteneurs, comme plus 80% des marchandises échangées dans le monde (document 5). Une fois achetés, les iPhones produisent des milliards de flux d’informations ou de capitaux qui participent aussi à la mondialisation (document 6).
© Thierry Gasnier

Le réseau des Apple Stores

Apple Store NYcL’Apple Store de la 5ème avenue, à New York

Apple store ParisL’Apple Store du Carrousel du Louvre, à Paris

Apple store ShanghaiUn des Apple Stores de Shanghai

Apple store DubaiUn des Apple Stores de Dubai

 

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Le réseau des Apple Stores

AppleStores1 AppleStores2

 

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Le réseau des Apple Stores

Apple Queue NYcUne file d'attente devant l’Apple Store de New York

Apple Queue LondresUne file d'attente devant l’Apple Store de Londres

Apple KimmelQuand un téléphone devient un objet de fantasmes:
voir la séquence du Jimmy Kimmel Show
consacrée à la fausse sortie de l’iPhone

 

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Une stratégie commerciale à l’échelle du monde

Apple World

La sortie différenciée de l'iPhone selon les pays: l'exemple du 4S en 2011

 

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Une stratégie commerciale à l’échelle du monde

Apple Ventes

Les marchés privilégiés de l'iPhone en 2015, 2016 et 2017

 

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Des flux qui engendrent d’autres flux...

Iphones par avion

Pour approvisionner en urgence ses marchés prioritaires, Apple utilise l’avion.
Ici, 93 tonnes d’iPhones sont chargées dans un Boeing 777
à destination de États-Unis sur l’aéroport de Shengzhou

 

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Des flux qui engendrent d’autres flux...

Iphones par bateau

Dans la très grande majorité des cas, c'est le porte-conteneur qui est utilisé

 

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Des flux qui engendrent d’autres flux...

Trumptweet1 Trumptweet3 Trumptweet4 Trumptweet2 Trumptweet5 Trumptweet6

Quelques-uns des tweets que Donald Trump n'a pas encore envoyés grâce à son iPhone, selon le Huffington Post

 

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1. Le réseau des Apple Stores

Le réseau des Apple Stores

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Apple store ParisL’Apple Store du Carrousel du Louvre, à Paris

Apple store ShanghaiUn des Apple Stores de Shanghai

Apple store DubaiUn des Apple Stores de Dubai

 

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Apple Queue NYcUne file d'attente devant l’Apple Store de New York

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Apple KimmelQuand un téléphone devient un objet de fantasmes:
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consacrée à la fausse sortie de l’iPhone

 

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2. Une stratégie commerciale à l’échelle du monde

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Apple World

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Les marchés privilégiés de l'iPhone en 2015, 2016 et 2017

 

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3. Des flux qui engendrent d’autres flux...

Des flux qui engendrent d’autres flux...

Iphones par avion

Pour approvisionner en urgence ses marchés prioritaires, Apple utilise l’avion.
Ici, 93 tonnes d’iPhones sont chargées dans un Boeing 777
à destination de États-Unis sur l’aéroport de Shengzhou

 

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Iphones par bateau

Dans la très grande majorité des cas, c'est le porte-conteneur qui est utilisé

 

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Quelques-uns des tweets que Donald Trump n'a pas encore envoyés grâce à son iPhone, selon le Huffington Post

 

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Conclusion: Apple face à l’opinion mondiale

Conclusion
L’organisation à l’échelle du monde de sa fabrication et de sa distribution fait de l’iPhone, comme de nombreux autres produits de la mondialisation, un objet extraordinairement rentable : plus de la moitié des bénéfices produits par les ventes de ses téléphones reviennent en effet à Apple (document 1) … qui a, en 2017, réalisé plus de 48 milliards de dollars de bénéfices et a accumulé 250 milliards de dollars de réserves financières, c’est-à-dire l’équivalent du PIB de la Finlande.
Mais l’iPhone est aussi un objet qui suscite de nombreux débats. En effet, Apple est régulièrement accusée par les ONG de défense des intérêts des travailleurs chinois d’être responsable des salaires très faibles et des conditions de travail extrêmement exigeantes pratiquées par ses sous-traitants (document 2). D’autres ONG de défense de l’environnement dénoncent quant à elles l’« obsolescence programmée » des iPhones, qui sont conçus pour ne fonctionner que quelques mois, avant d’être être jetés et remplacés par des produits plus performants, sans qu’Apple se soucie de leur recyclage... (document 3). Mais aucune de ces critiques n'empêche les ventes d'iPhones de progresser d'année en année.
© Thierry Gasnier

Les bénéfices de la mondialisation

Apple bénéfices

Coûts de production et profits des ventes de l'iPhone 4S

 

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Les dommages collatéraux de la mondialisation

Apple ShenzhenUne chaine de production d’iPhones
dans une usine de Foxconn, à Shenzhen

L'entreprise taïwanaise qui possède des usines en Chine, pour certaines entièrement réservées à Apple, impose des cadences élevées à ses ouvriers. Ceux-ci travailleraient douze heures par jour, dans des conditions que beaucoup décrivent comme très loin des standards de respect des droits de l'homme pour un salaire minimum qui a atteint les 300 euros en février 2012. Pourtant, depuis 2007, Apple affirme effectuer des audits de respect des bonnes conditions de travail dans les usines de ses sous-traitants. La Fair Labor Association, une organisation de défense des droits des ouvriers, a commencé le 13 février un contrôle des usines Foxconn et a déjà annoncé qu'il y avait "beaucoup de problèmes". […] La direction de Foxconn a annoncé une augmentation de 16 % à 25 % du salaire de ses employés - mais, vérifications faites, l'opération, moins avantageuse qu'il n'y paraît, se limite aux seuls ouvriers de l'usine de Shenzhen. Comme pour les ateliers clandestins de Nike dans les années 1990, cette fois, ça y est : le ver est dans la pomme.

Sylvie Kauffmann, Le Monde, 29 février 2012.

 

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Les dommages collatéraux de la mondialisation

Consommateurs, défenseurs de la nature, politiques : les critiques se multiplient pour dénoncer des industriels organisant la ringardisation de leurs produits.
Bon pour la casse l’iPhone 4S, à peine soufflée sa première bougie ? C’est ce que suggère la valse des modèles. Pas moins de cinq Smartphones en cinq ans, depuis que le premier de la lignée est venu révolutionner le mobile. Avec à chaque naissance, gros buzz et déluge marketing. Est-ce grave, docteur ? Oui, pour la planète, expliquent les tenants du développement durable. Circonstance aggravante, le tout dernier iPhone exhibe un nouveau port : une prise (dite lightning) qui interdit de le brancher sur toute la panoplie d’accessoires que s’arrachent ses fans. Ce problème du chargeur illustre la difficulté du sujet. Chaque marque, ou presque, décline les siens, voire les multiplie à mesure que grossit sa gamme. Et l’Union européenne, malgré toute sa bonne volonté, s’y est pour l’instant cassé les dents. Dans le cas de l’iPhone 5, l’évolution du chargeur est ainsi censée apporter un peu plus de tonus à la batterie. Mais pour l’ONG les Amis de la terre, cet iPhone est « un nouvel exemple d’obsolescence programmée ». En revanche, les conséquences néfastes pour l’environnement sont bien concrètes.
Sylvain Angerand, chargé de la campagne contre l’obsolescence programmée aux Amis de la Terre, pointe l’exploitation accrue des «terres rares», via des procédés nocifs pour l’environnement, et catastrophique pour la Chine. Tout cela pour extraire ces métaux (scandium 21Sc, yttrium 39Y, lanthanides) dont les portables sophistiqués sont particulièrement friands. Des mobiles dont on se débarrasse un peu n’importe comment… Acheté neuf dans 78% des cas, le téléphone est jeté ou remisé au fond du placard, même s’il fonctionne, dans 43% des cas. Rien n’est fait vraiment pour qu’on fasse durer le produit.

Libération, 12 septembre 2012

 

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Schéma de synthèse

Schéma iPhone
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